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Infiltration vers nappe versus inondation

La réalimentation des nappes dépend de multiples facteurs :

  1. Les précipitations en premier lieu,
  2. L’évapotranspiration, fonction de la couverture du sol, et variable selon les saisons avec une évapotranspiration plus importante en période de croissance des plantes, mais aussi avec l’augmentation de la température,
  3. Le ruissellement, fonction de l’occupation du sol, mais aussi de la pente,
  4. Du sol et de sa réserve utile, celle-ci étant fonction de la nature du sol (sableux, argileux, calcaire…) mais aussi des organismes vivants qui y sont présents et participent à sa porosité/perméabilité,
  5. De la porosité du sous-sol et donc de sa nature.

 

La raréfaction progressive des ressources en eau et l’augmentation des inondations s’expliquent par les tendances de ces différents facteurs :

  1. En raison du réchauffement climatique, les précipitations deviennent à la fois plus rares, et plus violentes. Les évènement pluviaux qui, il y a quelques décennies intervenaient tous les 20 ans, interviennent désormais tous les 10 ans. L’occurrence vicennale (tous les 20 ans) est devenu décennale (10 ans) ; les paramètres caractérisant les pluies (coefficients de Montana par exemple) évoluent au fur et à mesure des années en fonction des relevés Météo-France,
  2. Avec l’augmentation des températures, l’évapotranspiration provoquent une dessication des sols beaucoup plus profonde qu’auparavant. Jusqu’aux années 2000, on considérait que cette profondeur n’atteignait jamais 1,5 mètre ; aujourd’hui, elle pourrait atteindre 3 mètres. C’est ce phénomène qui explique le Retrait Gonflement es Argiles (RGA) et les Catastrophes Naturelles sécheresse. 48% du territoire nationale serait concerné par un risque moyen à fort de RGA.
  3. L’urbanisation accentuent l’imperméabilisation des sols, et progressivement augmente les coefficients de ruissellement à l’échelle d’un territoire  Les flux en résultant, à l’occasion de fortes pluies, sont responsables d’inondations de plus en plus fréquentes. Des mesures compensatoires sont créées pour les nouveaux projets (bassin de rétention ou de rétention/infiltration, noues…) mais ne parviennent pas toujours à juguler les fortes pluies ; les secteurs anciens et qui se densifient ne présentent plus les espaces libres qui permettraient de gérer les eaux autre que par le « tout au réseau ».
  4. Certaines pratiques de culture (tassement des sols, usage systématique de produits phytosanitaires) éliminent les lombrics et autres faune qui concouraient à l’aération du sol. La réserve utile du sol est alors réduite, favorisant le ruissellement au dépens de l’infiltration.

En conclusion : le complexe climat, sol, sous-sol et nappe tend à se déséquilibrer au fil du temps. Si le climat n’est pas contrôlable à faible échelle, on peut influer sur les autres paramètres pour limiter l’aggravation des risques d’inondation, tout en favorisant autant se peut les infiltrations.

 

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